LI CHEVALIER

LI CHEVALIER

Gazette Drouot - Li Chevalier Trajectoire du desir

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Li Chevalier est nostalgique d’une beauté qu’elle ne trouve plus dans un art conceptuel omniprésent, et s’attache à créer des espaces de respiration pour la réhabiliter. L’enjeu est de taille, comme elle l’exprime en citant François Cheng : «Seule la beauté a le don de sus- citer le désir et la quête.»

 

Art et philosophie sont intimement liés chez elle, tout comme sa création reflète une véritable alliance entre l’Asie et l’Occident. L’artiste se refuse à choisir entre l’une ou l’autre tradition. Après avoir quitté la Chine pendant près de trente ans, elle assume le fait d’être au croisement des deux cultures et crée ainsi un langage plastique original, rejoignant le mouvement de l’Encre expérimentale. Elle n’utilise plus l’encre de Chine sur du papier de riz mais l’applique directement sur la toile, en la mélangeant avec de l’acrylique, des pigments, du sable et des collages... Nous ne sommes plus dans le format intime du rouleau du lettré, car l’artiste tutoie l’abstraction, le monumental jusqu’à l’installation, l’essence même de l’art actuel. Elle invite alors le visiteur à expérimenter ses œuvres en les traversant, ce qui est le cas de Polyphonie, qu’elle expose au musée d’Art contemporain de Rome (MACRO). Pour Li, cette œuvre au vocabulaire musical incarne les valeurs qui lui sont chères : le dialogue des civilisations, la résistance à l’uniformisation, le refus de la pensée unique, l’harmonie et la tolérance, tels que l’artiste les a découverts en arrivant en Europe. Un authentique désir d’humanisme.

 

 STÉPHANIE PIODA

 

Musée d’Art Contemporain de Rome (MACRO)
La Pelanda - Centro di produzione culturale, Piazza Orazio Giustiniani 4, 00153 Rome, tél. : +39 060608, www.museomacro.org - 
Jusqu’au 26 mars. 



12/02/2017
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