LI CHEVALIER

LI CHEVALIER

Texte de li Chevalier

KALEIDOSCOPE   

 

 

 Agneau Noir - Agneau Blanc

 

 Passé et présent

 

 

De retour, après 23 ans d'aventure hors de Chine, je me suis installée dans mon atelier de Dashanzi à Pékin fin 2007.

 

Un de mes souvenirs les plus inoubliables du Pékin du début des années 80 est la réédition des livres de philosophie, histoire, littérature occidentale, interdits durant la révolution culturelle. Dans l'enthousiasme de ma jeunesse, je me trouvai parmi la foule tellement dense ayant investi la petite librairie de la rue Wan Fu Jing, avec l'envie de tout emporter, Diderot, Rousseau, Voltaire etc... Trente ans plus tard, la même atmosphère hallucinante, une comparable ferveur, peuvent être ressenties à Pékin, mais cette fois, c'est à Ikea ou au Carrefour, quand la saison des soldes ouvre ; la presse annonce même malheureusement parfois des morts dans ces bousculades.

 

 

Un jour en 1983, le ciel était menaçant. Un professeur d'Université m'a conseillé de cacher ma précieuse et nouvelle collection de livres sous peine d'être contrôlée et interrogée. C'était le lancement du "mouvement anti-pollution spirituelle". Suite à la politique d'ouverture déclenchée par Deng Xiaoping, certains avaient la nostalgie du passé et craignaient qu’en "ouvrant la fenêtre, il y ait des moustiques qui rentrent".

 

Ils n'avaient pas tort. J'ai été en quelque sorte victime de cette "pollution" et elle m'a entrainée jusqu’à Paris un an plus tard. Par la suite, cinq ans d'immersion totale dans deux pôles de" pollution" spirituelle français: l'Institut d'Études Politiques de Paris [1986-1990] et le collège de philosophie Paris Sorbonne [1991]. Les idées "polluées" que j'y reçus ne cessent de nourrir mon art jusqu'à ce jour.

 

Aujourd'hui est un jour banal de 2011, je suis à Pékin. Le ciel est calme, au moins en apparence. Pas de mouvement anti-pollution matérielle en vue.  Mais les fenetres de la cite interdite  sont  a peine  ouvertes, l'air  circule mal, une peur sans nom de la "pollution spirituel" sans doute.

 

 

Les Points d'interrogation

 

 

 

 Beyond the horizon  300/195cm  L'encre experimental sur toile  2010

 

 

 

Un jour de ma petite enfance, un miroir de la maison a été brisé pour des raisons inexpliquées. Mon père m'a fixée avec ses yeux inquisiteurs; l'orage semblait inévitable. Après avoir plaidé mon innocence, j'ai entendu ceci : "Je peux pardonner les erreurs, mais non les mensonges ;" La repentance conduisait donc à la non-punition.J'ai décidé alors d'avouer le "crime" non commis. "C'est moi qui l'ai cassé " La dernière syllabe à peine prononcée, j'ai senti une main brûlante sur mon postérieur! " Pourquoi as-tu menti ?"

 

Ce qui a coulé de mes yeux, ce n'étaient pas des larmes mais des points d'interrogation: cette main qui frappe! De quel droit ? Pourtant, ce n'était rien à côté des 25 gifles que reçut mon cousin germain lors de sa demande de permission de mariage à son père, la future épouse étant une simple femme de ménage, mon cousin, étudiant romantique et brillant, lui fils d'un général de l'armée.

 

En 1991, au collège philosophique de la Sorbonne, un livre de mon directeur de mémoire Louis Sala-Molins, philosophe d’origine espagnol ayant fui le régime de Franco, attira mon attention:< La loi, de quel droit ?> Je me dis:" Il a été frappé fort ! " Nous partagions apparemment une obsession pour le même sujet: l'autorité et sa légitimité.

 

Avant de me remettre mon diplôme en fin d'étude, le professeur s'exprima ainsi: « La plupart de mes élèves sont là pour préparer l'agrégation, vous, vous êtes là pour chercher réponse à vos questions » ! A la réflexion, si j'ai obtenu une mention très bien à mon DEA de philosophie, c’est nul doute grâce à ces points d'interrogation.

 

 

 

 

Le Sens du Sacré

 

Un beau matin en 1969 à l'école à Pékin, au garde à vous, j'ai commencé avec fierté l'éloge quotidien du Président Mao devant son portrait suspendu au-dessus du tableau noir. D’une voix forte je déclamais fièrement en premier, la classe me suivait. Soudain un élève en retard se précipita vers son siège et tomba à quatre pattes sous mes yeux…. Je ne pus retenir un éclat de rire, spontané, sans réfléchir à combien ce manque de respect à notre grand leader allait me coûter. Le chant s'arrêta, je fus sévèrement critiquée…

 

Le lendemain, arrivant à l'école avec mon autocritique à la main, je vis une foule devant le tableau. Me rapprochant, je distinguai une lettre de critique déployée sous mes yeux sur le tableau, anonyme. Ma maitresse tant vénérée jusqu'à présent me conseilla froidement de lire cette lettre à haute voix, comme si mes camarades ne la connaissaient pas déjà par cœur… La conclusion de cette lettre signifiait l'annonce d'une sanction: suspension d'admission au rang de jeune pionnier rouge pour un trimestre. Ce petit foulard rouge, signe de bonne réussite scolaire et de bonne conduite m'était promis et m'avait donc été soudain retiré pour un éclat de rire. Dès lors, voyant le portrait de Mao, le mot "Sacré" prenait tout son sens.

 

Durant l’un de mes séjours d'études en Italie dans les années 90, mon cours de langue italienne se déroulait dans le magnifique cloitre du couvent San Domenico de Siena, un édifice du XIIIème siècle. Les pères, parmi eux le Père Angelico, nous rejoignaient régulièrement partager un repas ou un café. La grâce de Dieu m'y a touchée. J'ai ainsi été invitée à de nombreuses reprises à suivre les messes. Mais ce qui me fascinait le plus, c'étaient les « vesprées », quand la nuit tombait et que les touristes et les visiteurs curieux abandonnaient l'église aux seules ombres de ces figures en habit noir et blanc flottant silencieusement sur des dalles polies par des générations de prêtres et de fidèles. Le sens du sacré me faisait alors frissonner, pénétrait jusqu’au au bout des mes doigts, à la lecture des expressions graves sur les visages des pères, au contact de l'odeur si exotique pour moi de l'encens. La crainte obscure de Dieu entremêlée du lancinant souvenir de ma crainte enfantine du portrait de Mao me saisissait. Un texte d'autocritique se déroulait comme sur un écran devant mes yeux quand "per la mia colpa, la mia colpa" résonnait dans mes oreilles. Les pères frappaient leurs poitrines, de leurs propres mains, ivres de repentance...

 

Le père Angelico se donna pour mission de m’apporter la lumière de la Chrétienté. Il me parlait de confession, repentance, miséricorde de Dieu. En l'écoutant, j'ai vu apparaitre des points d'interrogations scintillants sur les vitraux de la Basilique et je ressentis des douleurs lancinantes sur mon postérieur…

 

Du sacré au sacrifice

 

Le Père Angelico, devenu un ami, dans un paradoxe tout italien, se déclare admirateur des idées communistes tout en restant fidèle au Pape. Il croyait me rassurer sans doute! Le Père a créé une mission dominicaine au Guatemala et a passé, y passe encore, de longues années dans des zones dangereuses et misérables, risquant à maintes reprises de perdre la vie. Pour lui, il existe des valeurs supérieures à la Vie. “Rien n’est plus grand que le sacrifice de sa vie pour cause de l’Amour de l’Autre.”.

 

Profondément émue par ces paroles, comment n’aurais-je pu songer à envisager la conversion.

 

L'Amour et l'Autre! Cet Autre qui s’érige devant moi comme un impératif catégorique, cet Autre qui nous fait transcender le déterminisme du soi et qui nous fournit l’occasion de manifester la grandeur: celle de Dieu, selon Angelico, celle de l'homme-Dieu selon l'humanisme dit transcendantal de Luc Ferry, pour qui, "la conception d’une vie éthique va de soi pour toutes les personnes responsables, réfléchies, quand l’altruisme, la bonté, l’amour, se résument en une valeur à laquelle l’homme en tant qu’individu aspire, mais à condition que cette aspiration demeure une conviction intime, qu’elle se constitue en un choix glorieux, libre de tout déterminisme, de l'ordre extérieur ".

 

Or, quand cet “impératif de l’Autre” prend l’allure d’un gigantesque projet de société, quand “transformer l’homme” s'inscrit dans un champ politique ou religieux, ou est conçu comme une “destinée” divinatoire ou historique, alors l’on voir apparaitre "l'instrumentalisation illimitée de tout ce qui existe, l'homme y compris". " Planification du monde et chosification de l'individu vont de pair" [D.Souche-Dagues] " l’Homme est réduit à un être , interchangeable, mutilé par la machine à laquelle il s’asservit,'" [La dialectique de la Raison” 1974, M. Horkheiner et T.W. Adorno].

 

Pour l’ancien Ministre philosophe Luc Ferry, religion dogmatique et matérialisme athée sont les deux versions d'un réductionnisme, ce dernier entendu 'comme la soumission du spécifique au général et la négation de toute autonomie absolue des phénomènes humains'. < l'Homme -Dieu ou le sens de la vie > Luc Ferry.

 

Peu de Chinois ont vécu la Révolution Culturelle sans connaitre par cœur les paroles du soldat modèle Lei Feng, un exemple alors d’altruisme pour tous.

 

“Je suis un tournevis sans volonté ni désir autres que d’être déplacé et utilisé par le Parti au service des autres”. QUELL BEAUTE!

 

Peu d'enfants de mon âge n'ont pas vu et revu le film dans lequel deux jeunes filles sacrifient leurs vies pour sauver les agneaux blancs ou noirs appartenant à leur commune populaire.

 

Une abnégation complète de soi pour l'autre. Mais qui était cet AUTRE à la fois si puissant, si présent, si impératif ! L'examen de conscience quotidien, l'appel au sacrifice et à l'ascétisme. Comme si des 'caméras de surveillance' avaient été installées dans nos cervelles-mêmes pour la détection de la moindre lueur d’égoïsme surgie du fin fond de notre pensée, l’étaler en public et susciter des autocritiques ravageuses. Faute de trouver l’égoïsme chez soi, on se dénonçait les uns les autres. Toutes les informations sur notre conduite se rassemblaient dans un dossier d’évaluation morale qui accompagnait fidèlement chacun de nous depuis notre enfance jusqu'à la tombe, empli des jugements écrits au gré de notre existence.

 

Cette époque inspire encore débats et œuvres littéraires ou cinématographiques par le traumatisme qu'elle a pu créer. La confession chrétienne en contraste me parait une formule d’une courtoisie extrême.

 

Si la Chine apparait aujourd’hui vulgairement comme un avion au décollage en économie et en crash en éthique, ne seraient-ce pas les séquelles d’une overdose de cette prééminence de l’Autre? Une conséquence d’un traumatisme crânien à l’échelle nationale?

 

Le Père Angelico ne désespère toujours pas de me convertir, c’est un cadeau qu'il souhaite m'offrir.    Sous réserve d'un coup de foudre futur, ma réponse est là: “L'agneau noir n'est pas prêt à devenir agneau blanc."

 

Ce dominicain d'une patience d'ange me répond non sans humour : « Tu as peur de monter sur le bûcher? Nous sommes célèbres pour cela »

 

 

 

Obéissance, chasteté

 

A propos de la vie monastique, Le père Angelico m'a fait un aveu intime un jour. Pour lui et ses confrères, d'après son témoignage, le vœu de chasteté parait moins insupportable que l'obéissance aveugle à l'autorité. 

 

En matière d'obéissance, nous, les Chinois, sommes les spécialistes! De multiples sources d'autorité ont toujours été omniprésentes pour nous les femmes dans notre vie. Selon Confucius une femme doit obéissance à son père, son mari et son fils, si elle se trouve veuve ;

 

Le mot de virginité me renvoie lui à des souvenirs vifs alors que la réelle signification de ce mot se dévoilait devant moi dans toute sa splendeur sacrée, avant même de découvrir l'image de la vierge dans la Chrétienté.

 

En 1976, l'armée chinoise recrutait les "petits soldats des arts"[âgés de 10 a 15ans]; je fus recommandée par mon collège et sélectionnée sur des critères objectifs musicaux. Durant toute la période de la révolution culturelle en Chine, les troupes d’opéra de l'Armée Populaire jouissaient d'une grande renommée du fait du statut social que le fait d’en faire partie pouvait représenter. L'admission ne pouvait être toutefois définitive sans examen médical. Ma mère faisait partie du corps médical d'un hôpital et m'avait dit en substance ceci : "Il parait qu'ils examinent la virginité des filles. S’il y a un problème, tu leur dis simplement que tu fais beaucoup de sport et de danse."

 

J'avais une idée très floue de ce concept de « virginité » et, a fortiori, ne pouvais imaginer en quoi il y aurait pu avoir un problème dans mon cas… L'angoisse m'avait saisie. Imaginez une belle carrière d'artiste chamboulée par une maladie, honteuse de surcroit ? !

 

Les premiers mois de ma vie militaire se déroulèrent dans une immense caserne située à la campagne, au sud de Pékin. Un soir après diner, je partis me promener et fus soudain attirée par le son d'un piano venant d'une petit cabane cachée dans un coin isolé de la caserne, à moitié envahi d’herbes sauvages. Par la fenêtre, à peine entrouverte, j'aperçus un pianiste d'une trentaine d’années, mal rasé et un peu hagard. Plus tard, j'appris que cet homme, artiste dans l'armée, avait commis une faute grave, une relation sexuelle sans être marié ! Il était donc en cours de rééducation dans cette caserne reculée. Environ trois ans plus tard, un nouveau scandale éclata ! Un soir, un soldat revenant de garde aperçut deux jeunes gens en plein rapport sexuel par une fenêtre entrouverte. La dénonciation de telles fautes étant un devoir, elle fut vite effectuée. D'après la rumeur, il s’agissait d’un rapport consenti, mais curieusement, le soldat, fils d'un paysan, fut condamné à trois ans de prison ferme pour viol. La fille, enfant d'un cadre du corps de l'armée, fut, elle, déclarée innocente malgré sa perte de virginité!

 

J'appris lors de ma découverte de la chrétienté que Marie avait été mise enceinte par le Saint Esprit. Elle est donc vierge et éternellement. Je compris alors que L'Église, elle aussi, tenait beaucoup à cette chose sacrée: la virginité.

 

 

Blanc, Noir et entre les deux…

 

Une rencontre avec le Conservateur du Musée Fabre  m'a permis de faire étape à Montpellier dans le sud-ouest de la France en juillet dernier et d'admirer une collection impressionnante des œuvres de Pierre Soulage dont la palette m’est apparue fascinante. D'après les confidences de l'artiste, le noir est une constante de son expérience de la peinture depuis ses débuts. La valeur symbolique de cette couleur n'est pourtant pas le centre de son intérêt, mais l'artiste se passionne pour la dimension, la qualité « physique » de cette couleur, et de louer « sa transparence, son opacité, sa brillance, sa matité, sa texture, sa forme… ». J'ai donc pu expliquer au conservateur à cette occasion, que la valeur symbole du noir et blanc dans mon univers artistique est, au contraire, centrale, les jeux de matière et le sens de l’œuvre en dépendent intrinsèquement.

 

 

Les prêtres dominicains portent des capes noires sur leurs longs habits blancs. Selon le père Angelico, le noir symbolise la mortification et l'ascétisme de la vie religieuse, le blanc implique l'idée de pureté et de candeur.

 

La juxtaposition du noir et du blanc évoque irrésistiblement à un esprit chinois les symboles de yin et yang qui suggèrent cependant non pas la séparation mais l'interpénétration de deux forces vitales dans une harmonieuse union. Nous somme là bien loin de la perspective chrétienne qui y voit un abîme infranchissable entre deux mondes: le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux, l'Enfer et le Paradis…

 

Que l'humanité aspire au bien, au vrai, à la beauté, cela me semble une tendance transculturelle et récurrente si ce n'est que la définition même de ces concepts est problématique en regard des pièges épistémologiques qui les entourent. Plus grave encore est quand cette aspiration dégénère en élection de soi-même comme leur porte-parole absolu et éternel. Les hérésies deviennent alors insupportables. LA vérité, LE bien se transforment alors en bûcher, en missile, Ils répandent le Mal parmi les autres, parmi les siens.

 

Le noir et le blanc étant mes couleurs de prédilection, mon obsession se porte sur la confrontation des deux, le choc de leur pureté mais surtout sur les innombrables variétés de gris nées des rencontres de ces deux forces. Je m'amuse souvent à imaginer une zone neutre entre le noir et le blanc dans les habits dominicains, qui offrirait comme une bénigne transition entre les deux extrêmes. Je l'appellerais « zone de tolérance », une zone, qui, de part son grand attachement aux valeurs de rencontre, d’union, de changement et d'improvisation, au mépris des certitudes statiques, s'approcherait plus de la poésie que de la religion ou de la science. Elle serait l'essence même d'une culture chinoise traditionnelle incarnée par le Tao, qui trouve son confort dans un balancement perpétuel entre le oui et le non.

 

 

 

La phobie du mythe

 

 

 

 

Mort de Giordano Bruno -monoprint  2004

 

« Une obsession pour la croix ! » s’exclament en chœur chrétiens ou athées à la vision de mes tableaux!

 

Entre conscience et hallucination, je vois dans la croix comme deux chemins qui se croisent, comme autant de décisions à prendre, le processus de création étant en soi une succession de choix de couleur et de forme ; je me sens quotidiennement dans le processus créatif comme à un croisement, je tremble littéralement d'angoisse devant ces choix cruciaux, qui décident de l’avenir de l’œuvre, âme d’artiste d’autant plus inconsolable que les décisions contradictoires se succèdent. IL m'arrive parfois de me reconforter ainsi: ce n'est pas une question de vie et de mort! Allons!

 

Quant à la décision à l'égard de l'avenir de mon âme, je crains qu'elle ne soit reculée à l'infini, sous réserve, bien entendu, coup de massue sur la tête.

 

Enfin, plus grandiose, à propos du décisionnaire de l'avenir du monde et de l'humanité, je prie pour sa miséricorde, à ce prochain "digne" prétendant, d’où qu’il vienne.

 

 A la réflexion, je souffre d'une maladie, la "phobie des mythes", maladie qui, une fois contractée, s’avère particulièrement difficile à soigner !

 

Les empereurs se divinisent en se faisant appeler Fils du Ciel, les fanatiques religieux se sanctifient au prétexte de sauver le monde, le radicalisme idéologique s'octroie le rôle de porte-parole de l'Histoire. Il y a eu trop de mythes et d’agneaux noirs ou blancs saignés en leur nom sur cette terre. "L'aspiration à sauver le monde, dans sa version pervertie, s'accompagne immanquablement de la rage de le détruire." (La Tentation Nihiliste. Roland Jaccard).

 

Au regard de l’image monstrueuse des contradictions enveloppées dans ces mythes, je préfère prendre une petite retraite spirituelle dans le royaume du chan, [zen], en vue d'une paix intérieure prolongée qui ferait tant de bien à ma santé.

 

 

Oct 2010 Pekin  

 

[La tentation de Venise ] Encre sur paper/ 2004/ Atelier Scuola Internazionale di Grafica Venezia

 

 

 

 


 

 

 

 



28/04/2012
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